Le Cardinal Légat Georges Ier d'Amboise
C’est au sein d’une famille cultivée, au service du roi, et ouverte à l’Italie, que Georges Ier d’Amboise a grandi. Huitième fils d’une fratrie de dix sept enfants, dès son plus jeune âge, il fut promis à une carrière ecclésiastique. Le soutien familial lui a permis de débuter dans une voie de clerc très favorisé. Descendant de la branche cadette des Amboise, ce n’est pas dans le château éponyme que Georges d’Amboise est né, mais dans celui de Chaumont qu’il a vu, à l’âge de cinq ans, être détruit par ordre du roi, pour être reconstruit quelques années plus tard.
Il ne reste que peu de témoignages scripturaires de son époque, parmi eux la Chronique de Jean d’Auton. De plus, du cardinal d’Amboise lui-même n’ont été conservés, comme traces écrites, que quelques courriers échangés avec le roi. Enfin, peu de biographies ont été rédigées ultérieurement à propos du cardinal. Par ailleurs seuls, quelques gravures anonymes, ultérieures à son passage en ce monde (environ 1530 - 1540), et un priant sur le tombeau des cardinaux d’Amboise, le représentent.
L’importance du pouvoir du cardinal s’est manifestée lors des spectaculaires cérémonies de ses funérailles qui se sont déroulées à Lyon et à Rouen du 25 mai au 20 juin 1510.
Anonyme,
vers 1535,
BNF, Est., Na 22 rés., 1-10
Georges s’est lié d’amitié avec les Orléans en la personne du duc Louis. Sa carrière a suivi celle de son ami. Lors de la nomination du duc comme gouverneur de Normandie il a été nommé archevêque de Rouen. Pour devenir, à partir de 1501, légat du pape, ayant été créé cardinal en 1498. Le duc, devenu le roi Louis XII, l’a choisi comme premier conseiller.
Homme à la fois d’Église (cardinal, légat du pape)
et de pouvoir temporel (premier conseiller de Louis XII, vice-roi de Milan),
Georges Ier d’Amboise fut également grand bâtisseur et commanditaire d’œuvres d’art.
Entre autres il a fait transformer le château de Gaillon en un magnifique palais au sein duquel il a monté une admirable bibliothèque.
Il a su entretenir des liens forts avec sa fratrie ainsi que quelques conseillers du roi, ils se sont rendus maints services.
Il était attaché à la spiritualité des Bénédictins.